vendredi 11 février 2011

Lettre à celui qui a fait mon bonheur ce 14 Janvier !



Cher Amour,

Je ne trouve les mots adéquats pour te faire part de mes sentiments les plus sincères. Ceux-là même qui me pèsent depuis des années et des années.

Entre nous, ça n’a jamais été facile. Des malentendus ont toujours existé, des divergences d’opinions ont toujours fait partie de notre relation. Des divergences pas toujours faciles à manier. Des habitudes différentes nous ont toujours éloignés.

Une passion commune nous a parfois réunis, mais une réunion souvent trop courte, trop brève, trop fausse… Tu as toujours tout fait pour te désintéresser de ce qui était important. Tu as souvent fait preuve d’égoïsme et d’égocentrisme, croyant qu’une certaine partie de toi, la plus mondaine, était toujours celle qui prônait sur tout le reste.
Ton égoïsme t’a rendu aveugle, ne voyant pas ce qui pouvait se passer ailleurs, n’essayant jamais de comprendre ce qui pouvait se produire quand ce mondain qui est en toi laisse libre cour a d’autres parties de toi, plus vraies, plus humaines, certes moins « inn » et moins « modernes » mais ô combien courageuses, persévérantes et lucides.

Tu as vécu 23 ans, sous l’emprise d’une seule main. Condamné au silence, tu ne t’es jamais levé pour parler et faire entendre ta voix.

Je t’ai quitté jeune, mais je t’observais de loin. Je te voyais te détruire … Je les voyais te détruire. Mais aucune réaction de ta part ne se manifesta.

En 2008, j’ai vu un brin de courage en toi, un petit bain de sang pour clamer l’injustice, mais ça n’a que peu durer. Des pertes inavouées. Des pertes jamais récompensées, des pertes jamais évoquées. Cet égoïsme ne t’a jamais laissé te prononcer. Cet égoïsme masqué d’une peur, d’une crainte ou tout simplement d’un désintéressement. Ce mondain qui est en toi, m’a usée … Je ne l’ai plus supporté.

Je me suis soulevée contre lui, quand un de mes amis s’est vu indigné par cette personne qui t’a toujours effrayé … Je l’ai insulté a maintes reprises. Je lui en ai voulu. J’ai fini par ne plus avoir foi en lui. Des personnes qui t’étaient alors proches m’ont reproché cet acte, m’ont agressé pour t’avoir écorché avec des mots trop durs pour toi ! Petit mondain que tu étais, qui n’avait d’intérêt que pour des matchs qui n’avaient rien de gaies, des soirées qui se voulaient signe de festivités, mais qui n’étaient en vrai qu’une face cachée de ton manque d’intérêt.

Parmi tes amis il y avait ceux qui suivaient ma pensée, et que tu évitais toujours par crainte de cette personne qui te séquestrait et te réduisait au silence au prix de ta liberté, au prix de plusieurs droits bafoués et en te cédant des moyens ci faux, ci abrutissants pour te faire taire et montrer aux yeux du monde que votre relation était sous le signe du parfait, quand ce n’était qu’une image pour cacher tant  d’injustice et d’imparfait.
Tu fêtais cet amour faussé avec cette personne sans aucun brin d’humanité. Votre fête c’était le 7 novembre, quand dans le monde c’est le 14 février. La mienne c'est désormais le 14 janvier.

Pourquoi le 14 Janvier ?

Parce que c’est le jour où notre union s’est enfin faite. Nous nous sommes rejoints pour mettre à terre cette personne qui ne nous a fait que trop de mal, qui nous a séparés.  Le mondain en toi a enfin rejoins les autres qu’il a toujours méprisé, les comptant parmi les rangs des incultes et des illettrés. Ne leurs faisant jamais confiance pour changer les choses, ne rejoignant pas leur cause en 2008 et peut être que beaucoup de nos pertes auraient été épargnées. Mais tu as su te rattraper, te battre pour ta liberté et celle des autres. Vous ne formiez alors qu’un ! Un seul homme.


Celui que j’ai toujours aimé, de son mondain à son fermier, de son chômeur à son banquier, du plus jeune au plus vieux. Tu ne refoulais désormais plus aucune de tes facettes que tu avais pour habitude de cacher.
Je suis aujourd’hui fière de toi … Fière de l’homme que tu es devenu, fière de celui que j’ai toujours voulu, fière de celui que j’ai toujours chéri.

Je t’écris ces mots pour te faire part de mon amour, pour te faire part de ma flamme, pour te faire part de ma fierté et de la joie que je peux ressentir en nous voyant enfin réunis et sur la même longueur d’onde. Des divergences on en aura toujours, mais plus jamais à cause d’une crainte, d’une peur ou d’une tiers personne qui voudrait nous séparer.

En ce 14 février, je ne fête pas la St Valentin. Je fête un mois de liberté, de fraternité, d’égalité, et la tombée du dictateur qui nous a souillé et usé jusqu’à toucher à notre dignité.


Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai mon amoureux de toujours, mon cher Peuple adoré !  

La Clubiste.