dimanche 25 septembre 2011

Legalize it et basta


Je ne suis ni un adepte inconditionnel ni encore moins un consommateur impénitent et invétéré des drogues appelées douces, mais par souci de participer à un débat d’idées faisant rage sous d’autres cieux, que j’aborde un tel sujet afin de délimiter le périmètre et le pourtour d’une question qui fait couler beaucoup d’encre et de salive: la dépénalisation ou la légalisation de la consommation de ces drogues. 

De prime à bord, je veux préciser la terminologie qui sera utilisée tout au long de cette réflexion afin d’éviter tout amalgame et incompréhension sur la portée réelle des idées avancées. Drogue douce par opposition à drogue dure dont la consommation entraine obligatoirement addiction. Des études sérieuses ont démontré que l’utilisation de ces drogues douces ne conduit pas à des phénomènes particuliers d’accoutumance et de dépendance et ne mène pas inéluctablement à la drogue dure. 
Mais bien plus, soutiennent d’autres études scientifiques qui mettent en avant l’effet thérapeutique d’une utilisation modérée et à petites doses de ces drogues tel que le traitement des migraines, allégement des nausées et des douleurs liées à la chimiothérapie, empêchement de crises d’épilepsie, maitrise de la paralysie en cas de sclérose en plaque… 
 La dépénalisation se traduit par la disparition du caractère pénal attribué à la consommation de ces drogues considérée comme une infraction passible en Tunisie d’une peine d’un an d’emprisonnement et d’une amande allant jusqu’à 2000 DT. La légalisation est entendue en tant que procédure pour rendre légal tel ou tel acte. La politique répressive suivie jusque-là en matière de lutte contre la consommation de ces drogues s’est avérée vaine et improductive. Non seulement elle n’est pas dissuasive, mais n’a eu aucun impact sur le niveau de la consommation. La prohibition enrichit par contre les mafias et encourage la corruption à tous les niveaux.
Une légalisation partielle et contrôlée par l’Etat, peut contribuer à mieux lutter contre les trafics et les dealers. Des études fiables ont démontrées qu'une dépénalisation diminue la consommation de ces drogues en suivant en première étape une courbe ascendante due à l’effet de vouloir essayer par curiosité. Un pic est observé mais passée cette période initiale de vouloir découvrir, une banalisation et un retour à la normale voire une baisse de la consommation sont constatés. Tout ce qui est illicite et interdit est recherché. Certains pays ont même légalisé leurs ventes sur ordonnance pour leur effets thérapeutiques et ont considéré qu'elles ne sont pas un drame pour la santé publique tel que l’alcool ou la cigarette qui ont toujours fait partie de nos us culturels et pourtant les effets extrêmes de ces drogues ne sont pas aussi dangereux que ceux d’une consommation de l’alcool et du tabac.
Le rôle de la société civile à travers les associations ainsi que celui de l’Etat serait important pour jouer le rôle préventif. Il serait mieux pour tout le monde que l’Etat investisse dans des campagnes de sensibilisation qui seraient beaucoup moins coûteuses que la solution carcérale. Je n’ai pas pour but de chatouiller les fibres émotionnelles et passionnelles du tunisien : commun des mortel, hommes politiques, législateur en mettant en avant le cas du simple citoyen jeune, éduqué, instruit, qui voit sa vie, ses rêves, ses projets, basculer dans le néant pour un joint pris dans un moment d’égarement, ni par ailleurs d’évoquer la Constitution qui formule d’une façon très nette que la liberté de l’individu consiste à ne pas faire ce qui peut nuire à autrui. 
La Tunisie, à travers son histoire récente surtout celle lors de la construction d’un Etat moderne et tourné vers l’avenir durant la période post-coloniale a toujours pris des initiatives et une législation avant-gardiste pour instaurer un modèle de société en phase avec son environnement naturel et bâtir un pays très innovateur qui ne rame pas contre le courant du progrès ( CSP, éducation, légalisation de l’IVG…) 
Continuons à faire de la Tunisie un pays précurseur en dépénalisant la consommation des drogues douces. Une légalisation graduelle, partielle et contrôlée par l’Etat peut en réduire et baisser la consommation et porter un coup fatal aux abus des engraissés de la filière. J’appelle l’Assemblée Constituante qui prendra les rênes le 24 octobre, à débattre de la question et à légiférer pour une dépénalisation de la consommation et d’édicter des règles d’application. La Tunisie a bien été pionnière dans ce qu'on a tendance à appeler le printemps arabe, qu'elle le soit aussi en la matière.



vendredi 23 septembre 2011

Parti yaourt parti vassal



Je n’ai nullement l’intention encore moins la prétention de détenir la science infuse en matière de politique. Cette chose qui est l’apanage de gens rompus à la duperie, la diversion ou au mieux à la non probité en ce qui concerne les principes de la morale. Cette gent a la grande aptitude à s’adapter à toute situation et à choisir en fonction des circonstances.
Nous assistions aujourd’hui en période préélectorale à un déferlement et déballage inouïs de promesses, de programmes, d’images, d’unions et d’alliances qui se font et se défont au gré d’intérêts partisans et électoralistes. Des partis qui ont fait le culte de la personnalité leur crédo, des campagnes publicitaires à coup de millions utilisant tous les supports disponibles : médias audiovisuels, encarts presse, affichage urbain…
Ces campagnes sont axées sur la construction de l’image du chef, escamotant ainsi les valeurs véhiculées ou recherchées par ces partis. Les américains sont les champions dans de telles œuvres et pratiques qui sont réservées particulièrement aux échéances présidentielles. Nous ne sommes ni aux Etats-Unis ni en période d’élections présidentielles.
Cette publicité « produit de consommation courante » appelle à se conformer aux différents cycles de vie du produit (lancement, croissance, maturité, déclin) si on veut lui assurer l’impact recherché. Les auteurs de ces campagnes, et par irrespect à une instance ayant entre autres pour but de moraliser les tenants et les aboutissants des élections qui pointent à l’horizon, ont enfreint sciemment un consensus qui essayait de régir la vie des partis dans une démocratie naissante.
Il faut admettre que ces partis où l’argent coule à flots sont tenus à avoir très vite un retour sur investissement pour d’une part rentabiliser les sommes investies, mais surtout pour rembourser créanciers et donateurs qui considèrent que cet argent n’est qu’une avance qui leur a été octroyée pour sauvegarder leur propres intérêts. Ils ont réduit ainsi la marge de manœuvre de ces partis, leur autonomie en les faisant rentrer dans une profonde servilité, les cantonnant de là dans un état de vassalité et de sujétion leur faisant perdre toute crédibilité auprès des Tunisiens.
Ces partis qui ont joué aujourd’hui à découvert n’ont pas regardé au-delà de leur nez par myopie ou beaucoup plus par calcul politicien, en donnant à l’adage populaire l’argent n’a pas d’odeur, toute sa dimension. Le Tunisien est pourvu de beaucoup de bon sens et de sagesse. Il est peut-être crédule, candide mais certainement pas niais ni nigaud. Il saura faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie et exercera son rôle, en sanctionnant ces piètres de partis le moment venu et donner ainsi la preuve de sa maturité. Il est actuellement sonné voire assommé par tout ce qui se passe autour de lui mais il n’a sûrement pas perdu conscience.





    

vendredi 16 septembre 2011

R.Ghannouchi : j’aime la laïcité du Cheikh Erdogan


On se rappelle tous le débat ou plutôt la polémique qui faisait rage les derniers mois entre défenseurs et détracteurs d’une société laïque où séparation doit être faite entre temporel et spirituel. Un modèle de société basé sur la tolérance, le respect de l’Autre, la coexistence des différentes religions, la liberté du cul et du culte. Cette polémique n’a fait qu'attiser l’animosité et susciter la violence verbale et physique entre les différents protagonistes particulièrement durant une période de turbulences post-révolutionnaires où nous avions beaucoup plus besoin de cohésion sociale, de regarder dans le même sens et de construire un pays viable et vivable.


Les attaques et les invectives fusaient de partout. Les uns sont qualifiés d’athées, impies, incroyants mécréants…les autres d’antidémocrates, rétrogrades, obscurantistes…
Les défenseurs d’une religion omniprésente avec application stricte des préceptes d’une morale intransigeante qui n’accepte aucun compromis et d’une loi divine régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle sont représentés par différents mouvements ou partis en l’occurrence le mouvement Ennahdha qui essayait de naviguer sans trop se mouiller en adoptant un double discours qu’il estime salutaire.
La visite du 1er ministre turc Erdogan en Tunisie, bien que notre hôte ait semé les dirigeants Nahdhaoui à l’aéroport et n’ait pas été accueilli par ces derniers triomphalement au bas de la passerelle, représentait une aubaine pour le mouvement islamiste, une occasion en or pour redorer un blason déjà terni par tant de tergiversations et une langue de bois utilisée et mise à toute les sauces(meetings, radios, plateaux télé, journaux..).
La déclaration d’Erdogan est arrivée à point nommé : islam et laïcité feront bon ménage en Tunisie.
Ennahdha n’a plus le droit de maintenir le flou artistique quant à ses options et au modèle de société qu’elle défend ni l’ambiguïté du discours politique qu’elle a toujours tenu.
Messieurs d’Ennahdha doivent remercier la Turquie de nous avoir exporté un modèle de société où nous acceptons nos différences et vivons notre liberté de culte en toute paix.
 Ca me brûle les lèvres de dire à ces messieurs , qu’avait fait Bourguiba tout au long de son règne et le combat qu’il avait mené pour instaurer une société et bâtir un pays où il faisait bon vivre, essentiellement sur le plan du respect et le dialogue des religions, la non ingérence lorsqu’il s’agit du fait religieux qu’il considérait comme individuel ? N’a-t-il pas combattu pour un pays moderniste, ouvert sur l’Autre, tolérant et surtout modéré ? N'a-t-il pas par hasard pour modèle un certain grand réformiste nommé Kamel Atatürk ? A bon entendeur, salut

Mehdi Ayadi

mardi 13 septembre 2011

BCE a raté une occasion de se taire


Un discours de circonstances et de surcroit improvisé n’est jamais de bonne facture et surtout pas pour développer de grandes orientations politiques, économiques ou sociales qui engagent un pays en proie à la stabilité, la sérénité et la paix eu égard aux échéances déterminantes de son parcours vers un pays démocratique pour lequel beaucoup de jeunes ont sacrifié de leur vie
La dernière intervention de BCE n’a pas dérogé à cette règle. Elle était tout sauf pour rassurer une population qui doute déjà, circonspecte quant au devenir de son futur. Il voulait faire peur parce que lui-même avait peur, il était sous l’emprise d’une angoisse indescriptible, celle de réussir ou non une échéance qui engageait tout le processus de passage d’une république bananière à celle d’un pays aspirant à la liberté et à la démocratie et surtout ce que la date du 23 octobre représenterait pour lui comme date de délivrance où il devrait rendre le tablier.
Il était vrai qu’au vu de la situation sécuritaire qui prévalait (sit-in, braquage sur les routes et même dans les villes, conflits tribaux, état de non droit) les échéances électorales pourraient être compromises. Il était vrai aussi que certains appelaient à un référendum concomitant pour délimiter la durée de la Constituante pour des raisons sombres et occultes. Il faut reconnaitre que le corps sécuritaire était au service d’un régime pourri et qui continue à être le parrain du gouvernement provisoire et ce au lieu d’être au service du citoyen contribuable. J’en conviens de dire que la jeunesse Tunisienne a enclenché dans le pays plusieurs révolutions en même temps : système politique, juridique, médiatique et surtout sécuritaire dont la mise à niveau intervient avec une lenteur non exempte de tout soupçon.
BCE a dérapé, déraillé en voulant taper fort. Il a joué gros. Un coup de poker mal calculé selon moi dans une situation qui nécessite plus de retenue surtout d’un homme se trouvant dans une tourmente postrévolutionnaire. Il est donné au commun des mortels de traiter qui il veut de singe, gorille, primate… Mais un homme d’Etat doit être plus responsable et surtout lorsque la situation l’imposait.
J’espère que les faits me contrediront et que BCE gagnera son pari.


lundi 12 septembre 2011

Rêve-évolution ... J'en rêve encore ... CA - ASEC: Les faits



Hier, dimanche 11 septembre 2011, a eu lieu l’avant dernier match des phases de poules en coupe de la CAF. Ce match opposa le Club Africain à l’ASEC Mimosa d’Abidjan. Un match que le public clubiste attendait avec impatience, pour renouer avec l’ambiance du stade.

Tout portait à croire que ce match se déroulerait dans de bonnes conditions… Mais, à notre grande surprise à tous, il n’en était rien.

En effet, 15min de jeu, et c’est la panique générale dans l’enceinte du stade, un nuage de gaz se dégageait dans le ciel, des gens qui fuyaient dans tous les sens, des joueurs qui se protégeaient, et une police qui s’acharnait…

Le pourquoi du comment sur le coup n’était pas clair … Mais à première vue, ce que l’on a pu voir c’est que les supporters ont jeté leurs fumigènes sur la pelouse, et c’est la première fois que l’on assiste à de telles pratiques, la police reprend les fumigènes pour les relancer sur les supporters … Le doute régnait … On ne comprenait pas grand-chose. Le virage commence alors à se vider, la police doit faire vite de lancer les bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants euh pardon les supporters.

Pourquoi faire vite ?

La réponse est simple, les supporters ont flairé le piège, ils ont alors fait de leur mieux pour éviter une altercation avec la police, et garder une atmosphère de match. La police, ayant usé de moyens incontestablement interdits, voulait « se protéger » les arrières, en lançant des bombes lacrymogènes, ils faisaient alors passer les supporters pour des fauteurs de trouble.

Comment tout cela a-t-il commencé ?

Cela faisait deux semaines que les groupes de supporters travaillaient d’arrache-pied pour mettre en place un show exceptionnel… Beaucoup d’argent a été déboursé, beaucoup d’effort a été fourni, des nuits blanches à répétition et ce jusqu’à la veille du match … Le Jour J, la police décide de jouer avec les nerfs des supporters en les laissant attendre 9h devant les portes, pour finalement tout leur confisquer … De quoi faire enrager ces derniers … Ils gardent quand même leur sang-froid en flairant le piège.
D’autres groupes ont décidé de faire des cortèges ornés de drapeaux géants, d’étendards et de bâches… Des cortèges dans une ambiance bon enfant, des chants, des cris d’encouragement, des slogans à l’effigie du club. Ceux-là aussi ont vu leur matériel confisqué à l’entrée du stade… Toutes ces pratiques, ont fait que le public réagisse à l’ancienne.
Du temps de Zaba pour montrer leur haine envers la police, ils jetaient les fumigènes dans leur direction. Ces derniers néanmoins ne les renvoyaient jamais sur les supporters … Le club payait une amande et les responsables se faisaient traduire devant la justice.
Hier, la donne a changé, une fois les fumigènes sur le terrain, la police les renvoie sur les supporters … Oui la police protège le peuple et les citoyens J

Pourquoi tout cela a-t-il eu lieu ?

A mon humble avis, c’est de la politique. Un bras de fer entre les flics et le gouvernement provisoire. Suite au discours de Beji Caid Essebsi où il traita les policiers de « Singes » en leur ôtant leurs syndicats ainsi que leur droit de manifester … Ces derniers font tout pour le lui faire regretter et quoi de mieux comme prétexte qu’un match de football, ou une manifestation pacifiste…

Les conséquences ?

Un mort asphyxié, un état comateux suite aux coups et blessures, plusieurs blessés, des arrestations arbitraires … Mais personne n’en parle … Personne n’expose la réalité de ce qui s’est produit.

Les Médias ?

Rien ne change, toujours mauve-ais … Encore viole-et … Des médias qui ne décrivent pas la réalité, qui lèchent encore et toujours le cul du MI, du gouvernement et ne font même pas filtrer le vrai du faux … Des supporters ont essayé de contacter différentes stations de radio pour raconter leur version des faits mais aucune ne leur a accordé la parole…Une seule version des faits a été relaté, celle...des policiers présentés comme une victime du méchant supporter.

Le Ministère de l’Intérieur ?

Très convaincant. Il nous a sorti une histoire bateau, comme on en entend toujours et ce depuis 23 ans … Encore une fois un manque de crédibilité.

Le Bureau directeur ?

Il a salué les agents de la police ainsi que le ministère de l’intérieur pour l’intervention rapide et efficace, et est désolé par ailleurs que de telles choses se produisent dans nos stades. Un bureau à nettoyer et à pousser vers la porte de sortie... Samedi soir, des bagarres ont éclaté au sein du virage espérantiste causant des perturbations, mais leur bureau directeur a avoué que c'était des supporters espérantistes, qu'ils faisaient partie du public qu'on le veuille ou pas et que ces incidents ne perdureraient pas... Au CA, non seulement le public est injustement maltraité par la police, mais surtout se fait renier par ses propres dirigeants.
Les supporters ?

Les uns ont vu la mort … Les autres ont applaudi la police ! Oui, la majorité silencieuse euh chieuse, non veuillez m’excuser les spectateurs de l’enceinte et de la pelouse, ont bien applaudi la police quand les autres se faisaient asphyxiés par les bombes… Une solidarité comme on en a jamais vu !!

L’opinion publique ?

Toujours les mêmes préjugés… Les viragistes sont des voyous et devraient être interdits de stade, pire encore mis en prison parce qu’ils veulent « faire entrer le pays dans le mur » (ydakhlou lebled fi hit).

Les questions qui se posent ?

Pourquoi tant de violence ? Qu’est ce qui a poussé la police à réagir ainsi ? Qui en a donné l’ordre ? Qui en subira les conséquences ? Pour cette dernière question, la réponse est claire, tout le monde, le public sportif en premier lieu…  sauf les responsables…

Clubistes ?

Nous devons continuer le combat et leur montrer que les criminels ce sont eux, que les préjugés de l’opinion publique sont faux et que notre droit de nous exprimer dans l’enceinte des stades, nous en jouirons jusqu’au bout. Des jours difficiles nous attendent certes, mais il ne faut surtout pas lâcher prise. Dans des systèmes totalitaires, il faut reprendre son droit par ses propres moyens. 

Un bien triste dimanche ... Une bien triste victoire ... 


Pour reprendre une expression par Nasreddine Kefi: "A ceux qui croient que Mr Propre est un agent du MI! Ne jamais dire qu'un Ultra est un voyou, si non il faudra aussi dire que Che Guevara est un SDF et que Robin des bois est un sale voleur!"


La Clubiste - Que ceux qui ont trouvé la mort reposent en paix ...

dimanche 11 septembre 2011

Et vous, que faisiez-vous le 11 septembre ?


La date du 11 septembre 2001 est à inscrire comme l’avènement de la grande Histoire de la lutte contre le terrorisme. Mais aujourd’hui 10 ans après jour pour jour, où en est-il de cette guerre contre le terrorisme ? Rien, nada, sauf des Qaida par ci et des Qaida par là. Le coût humain de cette guerre est bien largement supérieur aux 3000 victimes des Twin Towers. Différentes versions ont été avancées autour des tenants et des aboutissants de ces attaques. Je ne vais pas m’attarder là dessus mais force est de constater qu’elles ont porté un préjudice incalculable aux musulmans du monde entier . La monstruosité de ces attentats et leur timing ne laissent personne non seulement indifférent mais surtout très attentif au moindre détail du déroulement des évènements ce qui engendre dans l’esprit de tout le monde une volonté de précision quant à l’endroit, les circonstances et les occupations qu’il était en train de mener . Voici les témoignages « spatio-temporels » recueillis auprès de mes amis.

Mehdi Ayadi Corrado : j'étais chez moi en train de chatter sur ICQ quand tout le monde s'est mis à parler de NY tout d'un coup
Salma Benabdallah je rentrais de l'inscription ( 1ère année lycée :p ) j’allais regarder le téléfilm de TF1 et d'un coup ça coupe et y a l'image de l'avion qui rentrait droit dans la tour ..
Bochra Gasmi Moi j'étais dans le salon avec maman et mon frère on regardait un film sur TF1 dont j'ai oublié le titre! Et on a jamais connu la fin et ce depuis 10 ans!
Samia Makhlouf j'étais en train de regarder les news sur TF1 et j'ai vu en direct le 2ème coup!
AirCool Aircool J'étais entrain de regarder les jeux méditerranéens sur Tv7 puis j'ai regardé le 2ème coup en direct sur Aljazeera
Mamadou Wass Zendé Je me branlais sur la pute dans l'inspecteur derrick !
Meher Chtioui Dés que je suis rentré du lycée j'ai allumé la télé direct TF1 et j'ai vu le 2eme coup en direct
Wafa Sraieb j'étais chez le coiffeur je me faisais des mèches :)))
Achraf Boutar j'étais a l'hôpital! j rendais visite a mon grand père allah yarahmou atteint d'un cancer à cette époque la. le docteur avait dit qu'il n'avait que 6 mois encore a vivre... 2min après flash info sur la télé de sa chambre: "1 avion a percuté le WTC..." mon grand père a eu un sourire que j'ai jamais vu avant et il mourra que 7 ans plus tard! :)
Nejla Brahmi je regardais un film super ennuyeux sur tf1 avec mon petit frère et ouoospss 9asou 3lina le film pour mettre les infos , les WTC brulaient et les USA pensent que c un acte terroriste  je te jure la 1ere phrase que g prononcé c t : hamdellah ya rabbi hamdellah
Fares Torjeman Je préparais l'anniversaire de mon frère !!!
Nasreddine KEFI Je faisais la décoration de la voiture de mariage de mon oncle(une barbus 600 que je n'oublierai jamais d'ailleurs).
Olfa Chekir  j'étais a la maison, je regardais la télé un peu stressée parce que à l’époque quelqu'un qui avait demandé ma main attendait ma réponse ( qui était NON), j'étais scotchée devant la télé et j'avais plus aucune conscience de ce qui se passait autour de moi, la maman et la sœur du jeune homme sont arrivées chez nous pile pendant le deuxième coup en direct, je les ai ignoré! alors vous pouvez imaginer qu'elles sont parties très déçues par mon impolitesse!!!!

Iheb Kouki je nettoyais la voiture de mon père , et du coup je suis monté pour remplir un saut d'eau et j'ai trouvé mon père bouche bée regardant les info !!!!

Iyed Kouki j’étais en train de faire crac crac avec une blonde ah j’oublierai jamais :p

Dedel Dromadaire j'étais au bureau vers 15 h , un collègue est venu m'annoncer la nouvelle, je me suis alors connecté sur internet pour en savoir plus... le réseau était saturé... on était dans le flou... j'ai appelé papy et mamie pour leur demander des news puisqu'ils avaient la parabole... ils revenaient de Gabes avec Aimé, Ghislaine et Géraldine... il n'étaient pas au courant...

Amine Rouissi inscription lycée menzeh 6
Yasmine Dimassi j'étais en train de regarder miss Italie sur Raiuno kenou lé miss wé9fin w nistana ckoun bch terba7 d un coup walaw zouz balasat en feu w wa7ed taya7 kil domino 7asilou iltaw lé 3raft chkoun walét miss :p :p
Chokri Lajmi j'étais au boulot et j'ai vu en direct les images de l'effondrement des twin tower à NY sur tf1
Kaori Kimono j’étais dans la superette et g entendu tt le monde crier allahou akbar ! tt le monde était concentré sur la télé ! j'en ai profité pour voler quelques bonbons lol
Ayadi Nadia j'étais en train de te préparer un couscous au poulet, ton plat préféré commandé par toi cher fiston...etdu bœuf qui cuisait dans la cocotte.... qui a sauté au même moment où sautait la première tour... En regardant l'image, j'étais indifférente aux deux tours qui s'ébranlaient car j'ai cru que c'était les images d'un film....qui n'était pas adapté à l'horaire....
Raja Dali je faisais la sieste quand une ami m’a appelée et m’a dit vite allume la télé
Mohamed Mghaieth J'étais au boulot chez Renault à l'époque. Un ami m'envoyé un e-mail et j'ai sauté sur le site Yahoo. Nous n'avons rien foutu cet après-midi là au bureau, on ne parlait que de ça!
'Inès Faillon j'étais dans  la cuisine en train de préparer avec maman une tarte au même temps j'ai regardé un film sur france 2 bof après choft image mte3 balasat tay7in w klet b3adha vraiment image choquante l tawa lé na3ref la fin du film ...
Amine Manai j'étais a paris dans le métro...en faisant une correspondance a la Défense  tout était ouvert pas besoin de tickets riennnnnnn tout était ouvert
Héla Fakhfakh je rentrais du travail , le déjeuner n’était pas prêt , j'ai mis LCI , et j'ai vu le drame !
Kays Thabet j'étais au café du quartier en train de siroter un thé, quand un ami nous informe (tenez-vous bien) que "le Mexique a attaqué les Etats-Unis..
Mariem Skik  j'étais sur la route de Hammamet, j'avais une Opel Corsa bleue et j'ai entendu la nouvelle à la radio. j'ai appelé toutes les personnes de mon entourage qui étaient déjà au courant. Dès que je suis arrivée à Hammamet, je me suis arrêtée chez une boutique d'électroménager pour voir les images
JM  J'étais chez moi à Paris avec un ami belgo-marocain, j'ai reçu un appel de ma copine: elle me demande de regarder TF1. j'allume la télé je comprends tout de suite, avec mon copain on était en extase soudain mon beau frère qui habitait à New York et en vacances à Paris arrive en pleurs en tapant sa tête sur le mur, parce que sa femme qui était enceinte qui est resté à Manhattan et qui passe tout les matins devant le world trade center pour aller au boulot, ne répondait pas au téléphone, il nous a gâché ce plaisir et on était obligé de le soutenir. Ça était un drôle de sentiment, on était content parce que le mythe américain s'est ébranlé et triste pour les victimes et surtout on avait une dans le salon.
A 20 h sa femme nous a appelé après le rétablissement des communications à NY.
Slaheddine Ben M'Barek Moi je dormais après avoir travaillé toute une nuit. j'étais réveillé soudainement par ma femme qui regardait la télévision. J'ai vu les premières images et je ne comprenais rien. Puis je prenais conscience que ce n'était pas un accident mais un coup grave contre la première puissance mondiale. C'est alors que je me suis rhabillé très vite pour retrouver l'antenne. Il y avait du pain sur la planche
Zyad Limam j'étais chez un coiffeur du coté de la rue de Londres. Et Al Jazeera commença à diffuser des images des feux qui ont dévasté la première tour. On pensait que était un accident quand le deuxième avion percuta la deuxième tour ! Stupéfaction générale !
Haftouna Bens C'était un mardi (nhar essou9 chez nous). J'avais passé la journée au marché et je venais de rentrer chez ma tante avec ma cousine pour regarder un feuilleton quand on a trouvé la transmission direct des attaques.
Sofiane Chaieb Moi je revenais du collège, il y avait un film à la télé et ça a coupé en plein milieu, la deuxième tour venait d'être touchée.
Habib Tounsi  entre 11h et 15h j'étais en réunion avec des canadiens et on a appris  l'évènement presque en direct par coup de fils du siège à Montréal on s'est rué sur les pages info CNN et BBC pour la confirmation
'Meh Dy j'étais dans le village méditerranéen à Rades pendant les jeux méditerranéens Tunis 2001 , je faisais partie du groupe des bénévoles pour les jeux , là on a appris la nouvelle, puis on a essayé de comprendre donc on est allé voir les images dans une salle c'était affreux et les athlètes étranger frustrés regardaient les évènements avec nous .. que des souvenirs :))
Olfa Ghediri j'étais à la recherche de chambres pour mes clients à l'hôtel "megara" Gammarth, quand le directeur de l'hôtel ( un français ) est sorti de son bureau en disant " ellotf, ellotf" ..... :)
Rym Zouari Le 11 Septembre 2001 : Je résidais à Dubaï à cette époque. Ce jour là, je venais de rentrer du boulot .....je regardais la télé avec un sandwich à la main et d'un coup g vu l'image de l'avion qui a fait son crash en haut du premier building des Twin Towers .... J'en croyais pas mes yeux, je zappais toutes les chaines infos pour être sûre que c pas une blague .... j'étais scotchée, immobile et muette devant la télé.... avec le défilement des images, de la fumée, du second crash ....le tout en direct .... la panique, les blessés, le choc, le feu, l'effondrement la fumée, et l'angoisse .... je commençais à réaliser l'atrocité de ce drame humain et ne pensais qu'aux pauvres INNOSCENTES victimes.
Rahmou Houta en cours d'anglais, les élèves ont reçu des sms de la situation, ils ont tenté d'informé la prof (à la base très méfiante), elle a cru qu'on se foutait de sa gueule jusqu’à ce qu'elle se rendit compte que les couloirs sont devenus agités (dû à des arrêts de cours spontanés).
Limbert Geraldine  Moi j'étais chez ta grand mère à Maharés
Mohamed Rachid Zmerli j'étais au bord du vol Caire Tunis, j'étais de retour du match qui opposait le CA au Zamalek!! j ai appris la nouvelle à l'aéroport
Martine Gafsi j'étais entrain de m'inscrire en tant que créatrice de mode pour le salon de l'artisanat.il y avait une radio dans le bureau du fonctionnaire

Les différentes guerres menées aujourd’hui  aux  4 coins du monde ne font pas autant de tapage médiatico-politique, à mon sens l’anniversaire du 11 septembre suscite en moi beaucoup de questions. 


Mehdi Ayadi