mercredi 27 avril 2011

La théorie du Bougnoulisme

Ah, Bougnoulie ! Pays de mes meilleurs rêves… brisés et contrée de mes pires cauchemars… matérialisés. Comment ne pas échapper à ton magnétisme maléfique que tu exerces sur moi depuis que je suis né ? Comme un trou noir tapi dans l’espace intersidéral, tu m’as attiré dans ton vortex central dans lequel je tournoie sans espoir de m’y échapper. Quand je regarde mon passeport, la couleur de sa couverture me rappelle que je suis un Bougnoule, ma photo d’identité me rappelle que je suis un Bougnoule et mon état civil me rappelle que je suis un Bougnoule. D’ailleurs mon diminutif est « Bouboune ». Laissez-moi vous présenter mon cher pays, la Bougnoulie.


Sur le plan géographique, la Bougnoulie ne se situe pas dans un continent spécifique. Elle peut se situer dans l’hémisphère nord ou l’hémisphère sud, sa superficie peut aller de quelques milliers à quelques millions de kilomètres carrés. La Bougnoulie peut être côtière, désertique ou avoir une forêt luxuriante. Sur le plan des ressources naturelles, elle peut indifféremment être pauvre et dépourvue de toute richesse naturelle ou au contraire être riche de minerais, de pétrole, de gaz, de café, de cacao, de bananes, d’oliviers, de bétail divers et varié allant du mouton au dromadaire, etc. Là n’est pas le problème, car sa géographie est l’œuvre du Bon Dieu et ne peut donc souffrir de lacune ou de vice caché.


Sur le plan démographique et comme son nom l’indique, la Bougnoulie est peuplée de Bougnoules. Ce peuple n’a pas de caractéristiques physiques propres à lui : sa peau peut être blanche, jaune, bronzée de type mauresque, rouge ou noire. Le Bougnoule peut aussi être grand ou petit, gros ou mince, flasque ou musclé. En résumé, le Bougnoule ne présente pas de défaut sur le plan physique car c’est aussi l’œuvre du Bon Dieu. C’est plutôt sur le plan du comportement que le Bougnoule se différencie de l’Homme civilisé et moderne comme nous le concevons dans notre idéal. N’ayant cure du civisme, le Bougnoule a développé une éthique comportementale de substitution : le Bougnoulisme. Par opposition à l’Homme civilisé, le Bougnoule bougnoulisé est le plus souvent impoli et manque cruellement d’éducation. Un manque qu’il s’acharne à transmettre à ses enfants en leur donnant l’exemple dans tout ce qu’un être normal ne devrait pas faire. Il gueule au lieu de parler, il impose son avis au lieu de discuter, il frappe avant d’écouter et il s’ingénie à demeurer borné et à ne pas accepter l’avis des autres Bougnoules. Durant ses études, il fait le minimum et essaie, quand c’est possible, de tricher. Armé d’un diplôme qui ne vaut rien car en Bougnoulie les diplômes s‘achètent, il pourrit pendant des années en tant que chômeur. Si le Bougnoule a un piston et arrive à décrocher un travail, il fait encore moins que pendant ses études et use de toutes les ruses pour « booster » sa carrière quitte à monter sur le dos de ses collègues. Quand le Bougnoule est fonctionnaire, il est presque payé à se tourner les pouces et n’est jamais au service du citoyen Bougnoule comme lui. Si on se penche sur le comportement du Bougnoule dans le quotidien, nous remarquons qu’il se caractérise par son égoïsme, son arrivisme et le manque total du sens de l’intérêt général chez lui. Il conduit sa voiture comme un gladiateur conduirait son char : il grille le feu rouge, refuse la priorité, multiplie les queues de poisson, use du klaxon d’une manière hystérique, enrhume les radars, double par la droite, insulte les autres Bougnoules au volant et leur fait des gestes obscènes. Si par malheur il se fait arrêter par un policier Bougnoule, il lui glisse illico presto un billet dans la carte grise et reprend sa partie de rodéo. Dans un autre registre comportemental, le Bougnoule ne fait jamais la queue et n’attend jamais son tour. Il adore court-circuiter tout ce qui est d’usage pour se targuer du fait qu’il est plus rusé que les autres Bougnoules. De plus, le Bougnoule n’a pas de respect pour ses voisins et vivre en communauté avec lui est un calvaire sauf pour les Bougnoules comme lui. Pour ce qui est des services payants, le Bougnoule essaie toujours de trouver un moyen pour ne pas payer : ce qui est normal pour lui c’est de resquiller dans le bus ou dans le train et de pirater les chaînes télévisées au lieu de souscrire un abonnement en bonne et due forme. En outre, le Bougnoule se croit tout permis et drague les Bougnoulettes avec peu de tact et beaucoup de goujaterie. Quand il est jeune, il considère la Bougnoulette comme un trophée de chasse et multiplie les conquêtes sans lendemain et une fois qu’il se marie il devient le plus jaloux des maris Bougnoules frôlant même la psychopathie. Enfin, le Bougnoule est très excessif dans tout ce qu’il entreprend: s’il boit de l’alcool c’est jusqu’à en vomir, s’il mange c’est jusqu’à en chier, s’il baise c’est jusqu’à en attraper la syphilis, s’il prie c’est jusqu’à en emmerder les autres avec sa piété ostentatoire, s’il mendie c’est jusqu’à en perdre tout amour-propre et s’il s’enrichit c’est jusqu’à en arriver à vouloir acheter la Tour Eiffel.


Dans le domaine économique, plusieurs traits caractérisent la Bougnoulie. Primo, ce pays ne fabrique aucun produit à fort contenu technologique et n’invente rien. Généralement, les usines bougnoules fabriquent des biscuits, des yaourts, du papier hygiénique, des textiles, etc. Quelques unes fabriquent des produits sous licence mais toujours en copiant ce qui a été déjà inventé et fabriqué ailleurs. Secundo, quand la Bougnoulie est riche de ses ressources naturelles comme le pétrole par exemple, on n’y fabrique alors rien du tout et on se contente de tout importer. On n’y travaille même pas puisque les Bougnoules riches font venir des Bougnoules pauvres d’autres Bougnoulies pour faire le sale boulot. Les Bougnoules riches passent alors leur temps à déambuler dans des centres commerciaux et à claquer leur argent dans de grosses voitures allemandes, des bijoux, des montres suisses et des yachts. Tertio, l’économie de la Bougnoulie est très souvent gangrenée par une corruption généralisée où les pots de vin et autres dessous de table circulent à tous les niveaux de la pyramide hiérarchique. La concurrence déloyale y fait fureur et le népotisme tue dans l’œuf toute tentative de réussite individuelle en dehors du cercle restreint des grands caïds qui tiennent les rênes de l’activité économique. Quarto, les banques bougnoules ne sont pas du tout fiables et octroient les crédits à la tête du client. Il arrive très souvent qu’elles participent activement à des opérations de blanchiment d’argent sale. De mèche avec la Banque Centrale bougnoule, celles-ci contribuent à l’appauvrissement de la Bougnoulie en autorisant des transferts de devises vers l’extérieur pour permettre aux potentats bougnoules de faire des affaires juteuses dans les pays industrialisés. Quinto, le fisc bougnoule ne joue absolument pas son rôle de renfloueur des caisses de l’Etat en ponctionnant d’une manière juste et modérée tous les acteurs de l’Economie qu’ils soient sociétés ou personnes. En Bougnoulie, le fisc est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tout Bougnoule récalcitrant ce qui incite les Bougnoules à ne pas trop investir ralentissant ainsi l’activité économique et favorisant un chômage déjà galopant. Sexto, les ménages bougnoules sont surendettés et continuellement poussés à la consommation car aguichés par des publicités sans fin à la télévision et sur les panneaux publicitaires qui trônent sur les bords des routes.


Pour ce qui est du registre ayant trait à la culture et au divertissement, la Bougnoulie se caractérise par un vide intersidéral. Les cinémas y périclitent à cause du téléchargement massif et aveugle sur internet et le théâtre y est muselé et souvent trop compliqué pour être compris d’un public bougnoule très limité intellectuellement parlant. Les auteurs bougnoules ont arrêté d’écrire des livres depuis fort longtemps faute de clients car incultes et ne lisant pas plus que l’horoscope et les journaux bougnoules sont uniformes avec la même une, les mêmes articles et la même politique de léchage de bottes et d’autocensure. Pour se divertir, les Bougnoules arpentent les festivals estivaux et sont prêts à danser même sur une musique de fanfare. Quand on les voit se déhancher sourire aux lèvres, on se dit qu’il ne faut pas se fouler les neurones pour divertir un public bougnoule. Quant à la télévision bougnoule, elle ne produit que des stupidités et des émissions superficielles et pour le reste elle achète des feuilletons à l’eau de rose doublés en langue bougnoule qui ne correspond pas du tout aux mouvements des lèvres des vrais acteurs. Côté sport, les Bougnoules adorent le football même si le niveau de leur championnat est à en gerber : les joueurs sont mauvais, les arbitres sont achetés et les présidents de clubs sont pratiquement tous des hommes d’affaires pourris jusqu’à la moelle. Les supporters bougnoules ne ratent pas une occasion pour déverser des flots de mots grossiers et d’insultes et finissent souvent par envahir le terrain ou se bastonner à peine sortis du stade.


La société bougnoule, de son côté, est généralement liberticide. Elle vit depuis des siècles dans un carcan soit religieux soit de coutumes d’un autre âge soit les deux combinées. Chez les Bougnoules, on n’est pas très large d’esprit et on n’aime pas celui qui dénote et qui sort de la norme. Le Bougnoule adore imposer ses convictions aux autres et ne rate pas une occasion pour dénoncer le racisme contre les Bougnoules alors qu’au fond il est lui-même profondément raciste. Souvent, le Bougnoule est très fier de ce qu’il est, de sa religion, de son niveau culturel et intellectuel, de son pays qu’il trouve le plus beau de la Planète et de son Histoire. Ce qui est frappant est que même si le Bougnoule est conscient de la décadence dans laquelle végète sa Bougnoulie, il trouvera toujours le moyen de dire que son pays a vécu un passé glorieux et qu’il a rayonné pendant des siècles sur l’Humanité toute entière. En outre, si la Bougnoulie est peuplée de plusieurs ethnies, ces dernières trouvent plus simple de se faire la guerre et de s’entretuer que de s’entendre et de vivre en paix. Le but étant de s’imposer en tant qu’ethnie supérieure à toutes les autres et de pomper ainsi toutes les richesses disponibles.


La cerise sur le gâteau est l’arène politique bougnoule. En Bougnoulie, la dictature est de mise qu’elle soit l’œuvre d’un tyran ou d’une junte militaire. Président, monarque ou généralissime, l’homme fort bougnoule a souvent les cheveux teints et est issu de la filière militaire. Sa légitimité vient d’un passé de résistant souvent fabriqué, d’une descendance royale ou d’un coup d’état. Il gouverne en potentat absolu et confond l’argent public avec ses deniers propres. Entouré d’une meute de lèche-culs et de courtisans qui ne pensent qu’à s’enrichir et vider les caisses de l’Etat, il devient au bout de quelques années autiste et complètement déconnecté de la réalité que vit son peuple. S’il n’est pas roi, il joue les apprentis-sorciers avec la pseudo-constitution bougnoule qui n’est respectée de personne afin de rester à vie cloué à son poste et se faire succéder ensuite par un membre de sa famille proche. Selon le cas, son Excellence Bougnoule Suprême s’appuie sur une armée aux ordres ou une police pourrie pour asseoir son autorité et museler toute voix discordante. Dans le cas d’une Bougnoulie policière, le Ministère de l’Intérieur devient le point névralgique du pouvoir : il héberge pêle-mêle police politique, renseignements généraux, organe de surveillance et de censure d’internet, police anti-émeute, maréchaussée, etc. Les agents sont dans leur majorité dénués de toute humanité et c’est pour cela qu’on les recrute. Ils font du zèle pour racketter, frapper, arrêter sans discernement, torturer, faire avouer à quiconque n’importe quel crime et accessoirement servir le citoyen bougnoule quand il sait allonger le billet qu’il faut. Dans tous les cas, le Bougnoule Suprême est à la botte d’une puissance étrangère qui l’a aidé à prendre le pouvoir et devient son toutou adoré prêt à tout faire pour se faire bien voir et pérenniser ainsi son règne. En Bougnoulie, les Ministres sont des fantoches corrompus à leur tour et souvent nommés et débarqués par la Première Dame bougnoule. Il arrive que les Bougnoules en aient ras-le-bol et se soulèvent. Très vite les sbires du régime entrent alors en action et tirent sur la foule à balles réelles. Beaucoup tombent alors comme des mouches mais finissent par faire fuir leur tortionnaire en chef. Malheureusement, les Bougnoules profitent rarement de cette occasion unique pour sortir leur Bougnoulie du bougnoulisme et se mettre dans le sillage des nations développées, paisibles et civilisées. En fait, dès que le champ de liberté du Bougnoule s’élargit d’un coup, ce dernier est frappé d’une hystérie faite de chaos et de gabegie et commence à faire n’importe quoi tout en ne perdant jamais de vue son intérêt propre. Il ne travaille plus, il ne respecte plus rien et se croit tout permis. Pendant ce temps, des partis opprimés et interdits de se manifester à l’époque de l’absolutisme du Bougnoule Suprême débarqué, sortent de l’ombre et entament une propagande tous azimuts pour rallier à leur cause le plus de Bougnoules en vue d’élections anticipées. De son côté, la police déserte les rues et laisse des Bougnoules malfrats terroriser les gentils Bougnoules qui ne demandent qu’à vivre. Dans d’autres Bougnoulies, le Bougnoule Suprême qu’on veut virer s’acharne à rester et décime sans aucun remord tout son peuple bougnoule utilisant toutes sortes d’armes et de bombes. Enfin, les révolutions dans certaines Bougnoulies se font mater par la police d’une Bougnoulie plus puissante craignant une contagion chez elle.


Voilà donc une petite étude sur les Bougnoulies à travers le Monde en espérant avoir été clair dans mes explications. Cela étant dit, je n’oublie pas que je suis moi-même un Bougnoule et que mon destin est fait de telle sorte que je le resterai toute ma vie.


Bouboune le Bougnoule

mercredi 13 avril 2011

Quand la révolution donne du Punch !



Fin février c'était l'équipe nationale qui remportait la CHAN, aujourd'hui c'est au tour de la natation et d'Oussama Mellouli de faire honneur au drapeau. 

Dans son édition du vendredi 8 avril, le journal L’Equipe réserve une demi-page à notre champion olympique et du monde, une distinction dont peu de sportifs bénéficient. 
c'est en homme libre et digne qu'Oussama Mellouli s'offre Micheal Phelps (pour reprendre l'expression utilisé par LaPresse ) au Grand Prix de Michigan.Ce qui suit est l'article publié par le quotidien français L'Equipe. 
« Je nage en Tunisien libre »OUSSAMA MELLOULI, champion olympique et du monde du 1500m et porte drapeau du sport tunisien, évoque la « Révolution du Jasmin ».
Cet été, aux Mondiaux de Shanghai (24-31 juillet), Oussama Mellouli, tenant du titre sur 1.500m, sera l’un des favoris des courses de demi-fond. Ce week-end, le nageur basé en Californie poursuit sa préparation au Grand Prix du Michigan (sur 100 m brasse, 100 m papillon et 400 m 4 nages). Premier champion olympique tunisien en natation (1.500 m en 2008), après une suspension de dix-huit mois pour un contrôle positif à un stimulant (1), et second médaillé d’or après l’athlète Mohamed Gammoudi  (5.000 m en 1968), Mellouli (26 ans) évoque ce que va changer pour lui la révolution tunisienne 
Qu’avez-vous ressenti à l’heure de la révolution?
Une sensation unique. J’étais fier de mes racines, fier de ma Tunisie et de ses 10 millions d’habitants. On est le premier peuple à chasser un dictateur sans aucune aide extérieure !

Comment avez-vous vécu les événements depuis Los Angeles ?Au début, c’était très angoissant. J’étais tous les jours sur Skype avec la maison, mes parents, l’aîné de mes frères, Ons, et ma jeune sœur, Raouia. Avec le couvre-feu, ils étaient sur les nerfs. On ne savait pas comment ça allait se finir. Comment Ben Ali allait réagir. Et après, avec le gouvernement de transition, la réaction de l’armée, celle du peuple tunisien en général, on a tous été soulagés.

Mais en tant que sportif emblématique du pays, vous deviez être dans les petits papiers du pouvoir ?

Vous voulez dire que j’aurais reçu des avantages? Personnellement, non. Par exemple, lors des Jeux méditerranéens en 2009, j’ai remporté cinq médailles d’or et je n’ai pas eu toutes les primes. On estimait que j’avais eu trop de médailles! Souvent, il fallait que mes parents fassent des demandes pour récupérer les reliquats des primes de mes records.

«Plus personne ne me forcera à dédier mes médailles au Président»

Que va changer la fin du régime Ben Ali pour vous?

Plus personne ne me forcera à dédier mes médailles au Président. A chaque fois, c’était «grâce à Ben Ali». Je n’avais pas le choix. Systématiquement, les médias me demandaient «A qui dédiez-vous cette médaille?» Et si je ne la dédiais pas à Ben Ali, mes parents recevaient un coup de téléphone…

Il vous est arrivé d’oublier ?

Aux Mondiaux de Dubaï (petit bassin, en décembre) oui… Mais Ben Ali est venu me recevoir à l’aéroport de Tunis. C’était quelques jours après l’immolation de Mohamed Bouazizi (le 17 décembre à Sidi Bouzid) qui a déclenché la révolution. Le gouvernement a voulu utiliser mon retour pour montrer que la Tunisie était en bon état. Ce jour-là, le ministre des Sports m’a dit : «Vous avez commis une grave erreur. Heureusement que vous vous êtes rattrapé à Tunis». Le régime, c’était ce genre de langage, de sous-entendus…

A Dubaï, après votre titre sur 1.500 m, vous aviez dénoncé «la très mauvaise gestion» de votre fédération (2). Y a-t-il eu des représailles?
Pour abîmer mon image, le président de la fédération a fait un coup médiatique en disant que mes parents avaient pris d’assaut le bâtiment de la fédération. En fait, ce jour-là, toute la famille de la natation s’est exprimée, mes parents étaient avec eux. 80% des clubs ont déposé des plaintes au ministère pour changer la présidence et le bureau fédéral.

Quels changements attendez-vous ?

La révolution s’est passée sur le plan politique mais on l’attend encore sur le plan sportif. Les présidents de toutes les fédérations sont toujours en place ! Le processus sera long.

A qui dédierez-vous vos prochaines médailles ?

(Il rigole). On verra… S’il y a des médailles, je penserai à les dédier à des personnes spéciales dans ma vie. Maintenant, je nage en Tunisien libre et ça, c’est le plus beau cadeau que la révolution m’ait donné».___________
(1) En 2007, alors étudiant, il avait justifié ce contrôle positif par la prise d’un comprimé pour préparer des examens.
(2) A la suite d’un cafouillage administratif, Mellouli avait dû nager, le matin, dans la série la plus lente du 1.500 m (épreuve sans finale), ce qui ne l’avait pas empêché d’être sacré, aucun de ses rivaux en course le soir n’ayant amélioré son temps.
Voici par ailleurs la vidéo de la course ayant opposé O.M à M.P au 200M 4Nages.



lundi 11 avril 2011

[Humour] La Burqa ... Des avantages au féminin !


10 Bonnes raisons pour adopter la Burqa :





De la moins importante à la plus importante :








10 - Une égalité sans précédent : En effet, toutes les femmes ayant déjà un statut égal aux yeux de la loi, le seront au vrai sens du terme, aux yeux du monde. Des copies conformes, plus de jalousie.

9 –  Abas les provocations : Moins de disputes quand on est en couple. En effet, nos hommes ci fidèles, n’auront plus de quoi se rincer l’œil ! Elle ou moi ?! C’est pareil on est toutes les deux en noir.

8 -  Célibataires on ne vous oublie pas : Nous gardons toutes les mêmes chances. L’égalité des chances dit-on, le monde se bat depuis des siècles pour la rendre possible. La Burqa is THE solution.

7 -  Une couverture du tonnerre : Tromper, trahir, s’amuser, chacun l’interprète comme il l’entend, tout devient possible. Les femmes pourront [enfin] jouir et assouvir leur pulsion sexuelle, sans s’inquiéter du jugement des autres … On ne voit pas notre visage … Amusons nous.

6 – La multifonction : La Burqa, longue robe noire et foncée, qui nous couvre de la tête au pieds, peut à la fois servir de robe de chambre, de cache misère, de cape de bain (oui pourquoi pas), costume d’Halloween … Un bout de tissu qui peut même nous aider à mieux utiliser notre imagination.

5 – Jeux de rôles : (+18), le tunisien, est parfois à court d’idée quand il s’agit de raviver la « flamme » ou plutôt « pimenter » son couple. Le sexe étant la meilleure alternative, là aussi, il peine à trouver un quelconque intérêt à le faire avec sa propre femme/compagne/celle qui partage sa vie. La Burqa mesdames, vous le permet ! Sous cette longue robe noire, vous pourrez vous mettre dans la peau de n’importe quel personnage, de l’écolière coquine à la secrétaire sexy, de la ménagère chaude à l’infirmière dévêtue, de l’hôtesse de l’air à catwoman. Là encore, la Bruqa est  un moyen infaillible pour stimuler votre imagination. Surprenez vos hommes !!

LE TOP 4 !! Là réside les 4 points les plus importants ! Tous en relation avec le côté : PRATIQUE de la CHOSE :  

4 – Miroir mon beau miroir : Fini les longues heures passées devant la penderie  à choisir ses vêtements, puis se rendre compte que l’on a plus rien à se mettre, et du coup s’énerver et mettre un bordel énorme dans sa garde-robe, puis déprimer et commencer ainsi la journée du mauvais pied.

3 – Miroir mon beau miroir : Fini les longues demi-heures passées devant la glace de la salle de bain, à répéter indéfiniment les mêmes gestes routiniers : la pose fond de teint (laisser reposer 2 minutes), la poudre compacte (laisser reposer 2 minutes), le blush (revoir à chaque fois le dosage pour éviter toute ressemblance avec un clown), Khôl (3 passages pour un meilleur résultat parfois on se fait mal), le mascara (au risque de s’en mettre sur la paupière supérieure et tout recommencer), les sourcils (pour un bon dessin). Là encore, on n’évoque pas l’étape far a paupière ou encore l’effet « smoky ».

2 – Miroir mon beau miroir : Fini les allers retours chez le coiffeur (métier devenu de moins en moins en vogue), il suffit de s’attacher les cheveux, au choix en queue de cheval, en demi-queue de cheval, en chignon fait maison, ou tout simplement les laisser détacher sans se soucier d’avoir un « couffin » style.

1 – UNE ECONOMIE : La Burqa facilite vos fins de mois, plus de dépense vestimentaire en masse tous les mois, plus de dépense en maquillage, ni en coiffeur … L’argent qu’on allouait avant à toutes ces dépenses futiles et superflux va servir à de meilleures fins.

Arrêtons de diaboliser le diable en noir ! La Burqa est notre SOLUTION à toutes ! Nous rencontrons les mêmes problèmes depuis nos 15 ans (âge moyen) … Et ces mêmes problèmes nous suivent jusqu’à nos 70 ans ! Un bout de tissu … Une solution … Un avantage !

Votons Ennahdha … Améliorons notre quotidien …


To be continued ... Il existe de bons avantages au masculin aussi !

L.C - Grande admiratrice de la bêtise humaine !  

vendredi 8 avril 2011

La définition de la liberté échappe a quelques uns dis donc !

Le 8 avril très tôt dans la nuit, le site officiel de la Fédération Tunisienne de Football a été victime d'un piratage de la part de jeunes hackers qui ont tendance à oublier le sens de la liberté ! La liberté d'internet, celle pour laquelle plusieurs personnes se sont longtemps battus au dépend de leurs vies et leurs avenirs. 


On a de plus en plus l'impression que le tunisien veut une liberté sur mesure, chacun la définit à sa guise et la modélise selon ses intérêts ou principes. 
Ce qui nous amène au bout à ne plus pouvoir l’appeler Liberté si elle doit être limitée ! Ben Ali en faisait autant ... Et tout le monde avait crié à la répression, et l’inexistence de la liberté d'expression sur internet.
La liberté d'expression ne se limite pas à pouvoir dire toutes sortes de conneries sans être pour autant emprisonné, mais elle s'applique aussi à la liberté de tout à chacun de choisir son "loisir" ou ses "centres d’intérêts" même quand ceux-ci sont peu éthiques aux yeux des autres et de cette société qui peine à évoluer. 



Je ne blâmerai pas les "islamistes" ni "Ennahdha" ni tout autre organisme "militant" pour la foi de dieu et la religion! Ils sont peut être innocents et ça pourrait très bien être des jeunes indépendants qui n'ont que trop mal compris le sens du mot Laïcité et qui le confondent avec Athéisme. Je n'entrerai pas dans ce sujet, ça ne fera que plus nous diviser et bons nombre voudraient nous voir nous diviser pour comme le dit le proverbe, mieux régner ! 


Ceci étant, une question me tracasse:  Qu'est ce que la FTF vient faire dans tout ça au juste ? Les sites pornos lui sont reliés ? Ou est-ce une sorte de "Buzz", au vu de l’intérêt que porte le tunisien au football ? 

Le tunisien ne sait-il donc pas se contrôler ? Quand on ne veut pas regarder du porno, on évite tout bonnement d'en regarder. Je ne pense pas que devant son écran d'ordinateur, le tunisien ne peut pas se dire "Non, je n'irai pas sur Youporn" ! Faut-il qu'on le lui interdise pour se sentir en sécurité ? 


Tout ça n'est pas très démocratique. 


Le tunisien, ne sait-il pas protéger ses enfants contre ces images qui sont (et nous le savons) déconseiller aux jeunes ? Toutes sortes de moyens existent à cette fin: Le contrôle parental ("informatiquement" parlant), et sinon il existe encore et toujours la bonne vieille méthode: l'autorité parentale, ou celle là non plus n'a pas d'effet et donc pour excuser le peu d'autorité que les parents ont désormais sur leurs enfants, on doit bloquer les sites pornographiques ? 


Tout ça n'est encore pas très démocratique. 


Et LA raison, et la pire a mes yeux, cet acharnement à vouloir fermer les sites pornos au nom de l'Islam ... La crème de la crème ... 


Pourquoi insulter la religion, pour la simple raison que l'être humain se montre faible devant sa curiosité sexuelle et sa "perversion" refoulée ?! C'est inadmissible ! 


La Tunisie, est un pays dont la culture est arabo-musulmane, mais ne nous faisons pas d'idées, plus de la moitié de ses jeunes (garçons et filles) ont un passé chargé question sexualité ... L'autre moitié aussi mais sous d'autres formes d'attouchements qui préserveraient leurs "virginité" ... 


Tout ça pour dire (sans vouloir offenser qui que ce soit qui voudrait à tout prix se voiler la face), la religion n'y est pour rien ... C'est un prétexte parmi tant d'autres pour excuser le tunisien et lui permettre de se voiler encore plus la face ! Soyons plus intelligents et ne détruisons pas de nos propres mains ce que nous avons arraché avec le sang ! 


PS: L'article ne défend pas les sites pornos en soi, mais la liberté de chacun de faire ce que bon lui semble tant que ça ne nuit pas aux autres ... 


A bon entendeur, Salut! 


L.C

mardi 5 avril 2011

Le gros pourrait rapporter gros


Je reconnais tout d’abord que l’idée de cet article n’est pas vraiment de moi. L’ami qui m’a inspiré le sujet dont il est question dans ces quelques lignes se reconnaîtra sûrement et je lui demande, à posteriori,  l’autorisation de plagier ses propos... par écrit.

Dès le début des événements qui ont débouché sur la libération (au passage, je déteste le mot révolution) du peuple tunisien du joug dictatorial de Zine et de ses acolytes, j’ai eu des discussions passionnées avec des amis sur le sort réservé aux Ben Ali et Trabelsi capturés soit à l’aéroport en train de s’enfuir du pays soit chez eux terrés comme des taupes. Partisan de la manière forte mais juste, je soutiens depuis toujours que pour ceux dont la culpabilité est démontrée depuis des années par des agissements ostentatoires que tout le monde connaît, la justice se doit d’aller vite et trancher dans le vif sans plus attendre. Le pays est en pleine effervescence et ceux qui ont vu leurs enfants ou proches se faire tirer dessus comme des lapins par des snipers professionnels entraînés dans le seul but de terroriser le peuple ne peuvent patienter jusqu’à ce que des instructions, aussi indépendantes soient-elles, soient menées au bout par des magistrats encore soumis aux pressions des « personnalités » soucieuses de faire traîner les choses dans l’espoir de ne jamais être inquiétées. Souvenons-nous que Saddam Hussein a été conduit à la potence pour beaucoup moins que ce qu’il avait en réalité commis. D’ailleurs, je pense que certaines « punitions » doivent être publiques afin de servir de leçon pour parer toute récidive.

Arrivé au cas Imed Trabelsi, l’ami cité m’a tenu des propos qui m’avaient heurté au début car contraires à mes principes de « tous égaux devant la justice ». Pragmatique, cet ami m’a dit : « Quel intérêt aurait la Tunisie à emprisonner Imed pendant des années ? Il ne sera jamais exécuté et son emprisonnement coûtera cher au contribuable. D’accord, ses avoirs en Tunisie ont été gelés mais après ? Il serait beaucoup plus intelligent de l’utiliser comme monnaie d’échange pour rapatrier une partie des milliards d’euros spoliés par sa maman Leïla. Cette dernière doit passer des nuits entières à faire les cent pas rangée de l’intérieur par le sort réservé à son rejeton et fera tout pour le faire sortir des griffes de la justice tunisienne. Alors profitons de cet état de fait et vendons-le à sa mère pour deux milliards d’euros par exemple. Ca serait la meilleure manière de faire revenir une partie des fonds volés par cette mafia. La Suisse, Dubaï, le Qatar, le Canada et autres pays profitant des richesses mal acquises de Zine, Leila, Belhassen, Sakhr et compagnie ne les rembourseront jamais. C’est comme cela que leurs banques font des profits et aucune fortune de dictateur n’a jamais été restituée ! »
En y réfléchissant, je me dis que cet ami a parfaitement raison : Leïla récupèrera son fils et gardera une grande partie de la fortune qu’elle a amassée. L’Etat tunisien récupèrera à son tour assez d’argent pour faire sortir le pays de la crise économique et sociale qui l’étrangle et qui pousse les gens à s’entretuer et enfin la justice sera débarrassée d’un justiciable encombrant dont le jugement fait peur à plus d’un juge. Soyez d’ailleurs sûrs que vu ses fréquentations, il finira par se faire « dézinguer » par une mafia russe ou albanaise car ce genre de malfrat ne pourra jamais se ranger et vivre tranquillement en bon père de famille.


lundi 4 avril 2011

D’une « Ripoublique » à une « Médiocratie » : un passage à hauts risques


D’un règne de 23 ans dominé par un régime dictatorial sans failles et dirigé par un ripou et  une médiocre caste avide et insatiable à une voyoucratie où casseurs et malfrats sèment la panique et le désarroi dans une société post- révolutionnaire à la recherche d’équilibre et de sérénité pour refaire le terrain perdu notamment sur le plan économique. L’examen de passage est très difficile voire crucial. Nous ne sommes pas si médiocres. Une jeunesse vaillante qui a déboulonné un tyran, et mis à nu les pratiques d’une famille sans scrupules. Nous, jeunes avons le droit d’aspirer à bâtir une société basée essentiellement sur le mérite et l’égalité des chances. Qu’est ce que nous voyons ?un climat printanier de l’investissement pas très resplendissant : des grèves à répétition, des groupes industriels qui mettent la clé sous le paillasson, des entreprises étrangères qui plient bagages. Entre temps chaque jour mène son lot de chômeurs supplémentaires. A qui la faute ?
-à une centrale syndicale imposant son diktat en créant des syndicats de base très contestataires dans les entreprises
-à des pouvoirs publics incapables d’apporter les solutions adéquates avec la célérité requise et parfois amorphes  devant la détresse des investisseurs
-aux forces de cette multitude de partis politiques obsédés par la course politico-politicienne
A l’arrivée : une dégradation de la situation économique, un pays touristique sans touristes, des entreprises à l’arrêt et un pouvoir d’achat de plus en plus grignoté. Il faut reconnaitre que nous vivons une situation sociale où on a réalisé une parfaite égalité : 10millions de pauvres sans perspectives, une jeunesse bravant la mort à la recherche d’un avenir plus qu’incertain sur les autres rives de la Méditerranée. Si c’est cette image qu’on veut donner à un pays à la dérive où sa jeunesse représente 40% de sa population et bien c’est réussi.
Sauvons les meubles, les feux sont dans la demeure. l’économie sort un bilan qui serait inquiétant si des mesures d’urgence ne sont pas prises.
-un climat sécuritaire sans lequel les IDE ne frapperont pas à nos portes pour une économie structurellement basée sur le tourisme et l’exportation
-résorber un chômage endémique surtout chez les diplômés du supérieur  élément déclencheur de cette révolution bénie particulièrement par un développement régional  jusque là marginalisé
-une revendication salariale est légitime pourrait être différée vu la complexité de la situation. Je peux citer l’exemple de l’Allemagne post-nazie où les allemands pour reconstruire leur pays ont fait des concessions énormes au niveau des emplois/salaires pour l’amour de leur patrie.
Mehdi Ayadi

dimanche 3 avril 2011

Le Pardon vous dites ? (Zamalek vs CA: Le match de la honte!)

Le 2 avril 2011, au Cairo International Stadium s’est tenu le match retour comptant pour le 2ème tour de la CLA, qui a opposé les Zamalek Sporting Club au Club Africain. 
Le match aller s’étant soldé par 4buts a 2 en faveur des Clubistes, les Zamalkewis se devaient de marquer avec 2 buts d’écart afin d’assurer leur qualification pour le tour suivant.
Le match avait bien commencé pour les égyptiens, avec un penalty accordé suite à une faute dans les 18 m commise par Aouadhi. Et ils ont alors ouvert le score. 1 – 0 pour les locaux.
Le CA n’a pas tardé à répondre à ce but, avec un but extraordinaire signé Wissem Ben Yahya.


La première mi-temps s’est achevée 2/1 pour le Zamalek

De retour des vestiaires, dans une ambiance de folie!


Le CA se retrouve à jouer à 10 contre 11, suite à l’expulsion de Bilel Iffa. En infériorité numérique et dans une ambiance pour le moins électrique, le CA a dû faire face à une équipe des Zamalek bien déterminée à marquer d’avantage. 

Les Clubistes commencent à avoir peur … Ils tiennent bon malgré tout ! Une fois le temps réglementaire achevé, l’arbitre donne 6 mn de temps additionnel !! Nous ne pouvions plus tenir …  On priait … Et l’équipe jouait … Ils étaient bien là les nôtres ! 

Quand a 2 mn de la fin, un but Zamalkawi est annulé par l’arbitre pour cause d’hors-jeu ! Et c’était bel est bien un hors-jeu flagrant même !


Et le cauchemar commence … pour les clubistes !

Suite à l’annulation du but qui qualifiait le ZSC, un supporter Zamalkawi, envahit le stade, pour « protester ».



Je n’oublierai jamais son visage. Et a peine quelques secondes plus tard, ils étaient des milliers, sur le terrain muni de bâtons, de battes, de cailloux, de bouteilles … Des milliers de visages qui montraient une haine, et une soif de violence sans précédent.





Les Clubistes ont tenté tant bien que mal à se rassembler pour se protéger, mais la foule était déchainée et prête à tuer … On voyait la terreur sur les visages de nos joueurs, qui ne comprenaient pas ce qui se passait ! Ils ne savaient pas s’ils allaient s’en sortir indemnes … S’ils allaient pouvoir rejoindre le groupe, ou les vestiaires … S’ils allaient revoir un jour leurs familles …




L’image la plus choquante restera sans nul doute, celle de Mehdi Ressaissi, se faisant ruer de coups de poings, de pieds, de bâtons, de bouteilles, de la part d’un groupe de supporters déterminé à ne pas le laisser en vie ! Des images que nul ne pourrait regarder sans avoir mal! Il est tellement jeune ! Il est tellement innocent !! Pourquoi tant de violence ? 
Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et lui disons, tous sans exceptions, qu’aujourd’hui Mehdi Ressaissi est un héros Clubiste et National ! Le CA hier se représentait, mais il représentait aussi la Tunisie.






Et ce butteur, qui nous a offert, le but de l’égalisation, d’une beauté indescriptible, un but venu d’ailleurs, un but digne des plus grands … Oui Wissem Ben Yahya est un grand … Le fidèle du bercail … Le fils du Club … Celui qui ne joue que pour ce rouge et ce blanc … Celui qui n’a pas échappé non plus aux acharnements … Il s’est battu comme un lion sur le terrain … Il a survécu comme un homme contre ces fauteurs de trouble … Et aujourd’hui c’est un Homme digne, fier et surtout un exemple de sagesse à suivre …






A chaud, j’avais personnellement insulté tous les égyptiens, qu’ils soient Zamalkawi, Ahlawi, Ismaïli … Qu’ils regardent le foot ou pas … Qu’ils fassent parti de ceux qui ont envahi le terrain ou pas … On me l’a reproché … On est allé même plus loin en m’accusant de me prendre pour supérieure aux autres!
Je leur répondrai que : « Je suis fière Tunisienne, Grande Clubiste, Oui je suis supérieure à tout égyptien qu’il soit », j’irai même plus loin en reprenant un couplet d’une des chansons de la Curva Nord: « Casablanca, Algérie …
Mel Kahra lel Tripoli … Wassalnel’hom el hadhara w gharramneh bel liberté ».

On nous demande pardon ! Le Peuple égyptien demande le pardon au Peuple Tunisien … C’est bien beau … Et le Peuple Tunisien, leur pardonne, il ne leur en veut pas …


Tous les Tunisiens se sont mis d’accord sur une chose, les quelques milliers qui ont envahi le terrain ne sont pas Egyptiens (Je me demande alors ce qui ils sont ?). Ils ne font pas partie du public des Zamalek (Je me demande encore une fois de quel public font-ils partie ?). Ce sont des fauteurs de trouble que Moubarak et l’ancien parti de la dictature ont envoyé au match pour rompre les liens tuniso-égyptiens qui se sont améliorés depuis la révolution (près de 5000 malfaiteurs tous envoyé par Moubarak et l’ancien parti au pouvoir ? Ils en ont des partisans dis donc !).

Et en tant que Clubiste ? Comment dois-je me comporter ? Comment devrai-je me conduire face à tout ça ? Comment pourrai-je un jour pardonner ces images ?







Non, je ne pardonnerai personne … Je ne pardonnerai strictement personne … Le peuple tunisien oublie que ce n’est pas lui en premier lieu qui a été touché, il oublie que ces hommes qui ont vu la mort sont des citoyens tunisiens, qui quand le tyran essayait de tuer, tout le monde à crié au crime (mais cette fois ci c’est un match de foot n’est-ce pas ? Leurs vies ne comptaient pas …) 
Non, je ne pardonnerai aucun des 80 000 Zamalkawi présent hier dans les gradins … Je demande que justice soit rendue … Je demande à ce que la punition soit à la hauteur des évènements, et qu’ils servent de leçons pour tous ceux qui comptent boycotter un match ou une rencontre par mécontentement en mettant en risque la vie d’autrui !

Une question me trouble néanmoins, a-t-on idée de vendre jusqu’à 80 000 tickets pour une rencontre aussi décisive, opposant deux équipes aussi grandes l’une que l’autre, une rencontre qui mêle deux peuples dont les liens n’ont jamais été ceux de l’amitié et ce tout en sachant qu’il n’y aurait aucune présence policière ???
Le premier tort revient aux organisateurs égyptiens … Ce sont  eux qui ont mis en danger la vie des nôtres … Ils ont été accueillis comme des rois à Tunis. On leur a mis à disposition tout ce dont ils avaient besoin pour se sentir en sécurité. Et c’est comme ça qu’ils nous rendent l’appareil ?

J’éviterai de mettre tout le monde dans le même sac, j’éviterai de condamner les 80 millions de citoyens Egyptiens … Mais je ne me retiendrai sûrement pas de me poser une question : Ces peuples sont-ils vraiment prêt pour une démocratie et une liberté ? Je ne pense pas …
Je ne le pense pas parce que, ce qui s’est passé hier, n’est pas une première… Sous l’ère de la dictature, l’ESS a subi la même chose, le CSS, et l’EST l’année dernière et ce avec El Ahly (pour changer), cette année c’est le CA contre les Zamalek, devrai-je éviter de mettre encore tout le monde dans le même sac ?

Les gens oublient beaucoup de détails … Les gens oublient qu’au-delà de la fraternité entre deux peuples, il y a 40 hommes qui ont subi un choc psychologique qui ne les quittera plus outre les blessures physiques. Les gens oublient qu’en phase des poules le CA risque d’avoir à rencontrer El Ahly … Dans ce cas, on fera comment ? Vous pensez que les joueurs pourront y faire face sans crainte de se voir encore une fois maltraiter ?

Quel a été le tort des Clubistes hier pour subir une telle violence ?
La réponse est d’une simplicité rare. Leur tort a été de bien jouer, de bien se comporter et surtout de se qualifier la tête haute !
Bravo … Un Grand Bravo ! Que dieu le tout puissant soit à leurs côtés pour la suite du parcours… Et que la CAF la toute puissante inflige au Zamalek la plus pénible des punitions.

On oubliera peut être … Mais l’histoire n’oubliera certainement pas ce 2 avril 2011, match des révolutionnaires qui tourne au calvaire ! 

L.C