lundi 4 avril 2011

D’une « Ripoublique » à une « Médiocratie » : un passage à hauts risques


D’un règne de 23 ans dominé par un régime dictatorial sans failles et dirigé par un ripou et  une médiocre caste avide et insatiable à une voyoucratie où casseurs et malfrats sèment la panique et le désarroi dans une société post- révolutionnaire à la recherche d’équilibre et de sérénité pour refaire le terrain perdu notamment sur le plan économique. L’examen de passage est très difficile voire crucial. Nous ne sommes pas si médiocres. Une jeunesse vaillante qui a déboulonné un tyran, et mis à nu les pratiques d’une famille sans scrupules. Nous, jeunes avons le droit d’aspirer à bâtir une société basée essentiellement sur le mérite et l’égalité des chances. Qu’est ce que nous voyons ?un climat printanier de l’investissement pas très resplendissant : des grèves à répétition, des groupes industriels qui mettent la clé sous le paillasson, des entreprises étrangères qui plient bagages. Entre temps chaque jour mène son lot de chômeurs supplémentaires. A qui la faute ?
-à une centrale syndicale imposant son diktat en créant des syndicats de base très contestataires dans les entreprises
-à des pouvoirs publics incapables d’apporter les solutions adéquates avec la célérité requise et parfois amorphes  devant la détresse des investisseurs
-aux forces de cette multitude de partis politiques obsédés par la course politico-politicienne
A l’arrivée : une dégradation de la situation économique, un pays touristique sans touristes, des entreprises à l’arrêt et un pouvoir d’achat de plus en plus grignoté. Il faut reconnaitre que nous vivons une situation sociale où on a réalisé une parfaite égalité : 10millions de pauvres sans perspectives, une jeunesse bravant la mort à la recherche d’un avenir plus qu’incertain sur les autres rives de la Méditerranée. Si c’est cette image qu’on veut donner à un pays à la dérive où sa jeunesse représente 40% de sa population et bien c’est réussi.
Sauvons les meubles, les feux sont dans la demeure. l’économie sort un bilan qui serait inquiétant si des mesures d’urgence ne sont pas prises.
-un climat sécuritaire sans lequel les IDE ne frapperont pas à nos portes pour une économie structurellement basée sur le tourisme et l’exportation
-résorber un chômage endémique surtout chez les diplômés du supérieur  élément déclencheur de cette révolution bénie particulièrement par un développement régional  jusque là marginalisé
-une revendication salariale est légitime pourrait être différée vu la complexité de la situation. Je peux citer l’exemple de l’Allemagne post-nazie où les allemands pour reconstruire leur pays ont fait des concessions énormes au niveau des emplois/salaires pour l’amour de leur patrie.
Mehdi Ayadi

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