Je n’ai
nullement l’intention encore moins la prétention de détenir la science infuse
en matière de politique. Cette chose qui est l’apanage de gens rompus à la
duperie, la diversion ou au mieux à la non probité en ce qui concerne les
principes de la morale. Cette gent a la grande aptitude à s’adapter à toute
situation et à choisir en fonction des circonstances.
Nous
assistions aujourd’hui en période préélectorale à un déferlement et déballage inouïs
de promesses, de programmes, d’images, d’unions et d’alliances qui se font et
se défont au gré d’intérêts partisans et électoralistes. Des partis qui ont
fait le culte de la personnalité leur crédo, des campagnes publicitaires à coup
de millions utilisant tous les supports disponibles : médias audiovisuels,
encarts presse, affichage urbain…
Ces campagnes
sont axées sur la construction de l’image du chef, escamotant ainsi les valeurs
véhiculées ou recherchées par ces partis. Les américains sont les champions
dans de telles œuvres et pratiques qui sont réservées particulièrement aux
échéances présidentielles. Nous ne sommes ni aux Etats-Unis ni en période d’élections
présidentielles.
Cette
publicité « produit de consommation courante » appelle à se conformer
aux différents cycles de vie du produit (lancement, croissance, maturité, déclin)
si on veut lui assurer l’impact recherché. Les auteurs de ces campagnes, et par
irrespect à une instance ayant entre autres pour but de moraliser les tenants et
les aboutissants des élections qui pointent à l’horizon, ont enfreint sciemment
un consensus qui essayait de régir la vie des partis dans une démocratie
naissante.
Il faut
admettre que ces partis où l’argent coule à flots sont tenus à avoir très vite
un retour sur investissement pour d’une part rentabiliser les sommes investies,
mais surtout pour rembourser créanciers et donateurs qui considèrent que cet
argent n’est qu’une avance qui leur a été octroyée pour sauvegarder leur
propres intérêts. Ils ont réduit ainsi la marge de manœuvre de ces partis, leur
autonomie en les faisant rentrer dans une profonde servilité, les cantonnant de
là dans un état de vassalité et de sujétion leur faisant perdre toute crédibilité
auprès des Tunisiens.
Ces partis
qui ont joué aujourd’hui à découvert n’ont pas regardé au-delà de leur nez par
myopie ou beaucoup plus par calcul politicien, en donnant à l’adage populaire l’argent
n’a pas d’odeur, toute sa dimension. Le Tunisien est pourvu de beaucoup de bon sens
et de sagesse. Il est peut-être crédule, candide mais certainement pas niais ni
nigaud. Il saura faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie et exercera
son rôle, en sanctionnant ces piètres de partis le moment venu et donner ainsi
la preuve de sa maturité. Il est actuellement sonné voire assommé par tout ce
qui se passe autour de lui mais il n’a sûrement pas perdu conscience.
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