vendredi 23 septembre 2011

Parti yaourt parti vassal



Je n’ai nullement l’intention encore moins la prétention de détenir la science infuse en matière de politique. Cette chose qui est l’apanage de gens rompus à la duperie, la diversion ou au mieux à la non probité en ce qui concerne les principes de la morale. Cette gent a la grande aptitude à s’adapter à toute situation et à choisir en fonction des circonstances.
Nous assistions aujourd’hui en période préélectorale à un déferlement et déballage inouïs de promesses, de programmes, d’images, d’unions et d’alliances qui se font et se défont au gré d’intérêts partisans et électoralistes. Des partis qui ont fait le culte de la personnalité leur crédo, des campagnes publicitaires à coup de millions utilisant tous les supports disponibles : médias audiovisuels, encarts presse, affichage urbain…
Ces campagnes sont axées sur la construction de l’image du chef, escamotant ainsi les valeurs véhiculées ou recherchées par ces partis. Les américains sont les champions dans de telles œuvres et pratiques qui sont réservées particulièrement aux échéances présidentielles. Nous ne sommes ni aux Etats-Unis ni en période d’élections présidentielles.
Cette publicité « produit de consommation courante » appelle à se conformer aux différents cycles de vie du produit (lancement, croissance, maturité, déclin) si on veut lui assurer l’impact recherché. Les auteurs de ces campagnes, et par irrespect à une instance ayant entre autres pour but de moraliser les tenants et les aboutissants des élections qui pointent à l’horizon, ont enfreint sciemment un consensus qui essayait de régir la vie des partis dans une démocratie naissante.
Il faut admettre que ces partis où l’argent coule à flots sont tenus à avoir très vite un retour sur investissement pour d’une part rentabiliser les sommes investies, mais surtout pour rembourser créanciers et donateurs qui considèrent que cet argent n’est qu’une avance qui leur a été octroyée pour sauvegarder leur propres intérêts. Ils ont réduit ainsi la marge de manœuvre de ces partis, leur autonomie en les faisant rentrer dans une profonde servilité, les cantonnant de là dans un état de vassalité et de sujétion leur faisant perdre toute crédibilité auprès des Tunisiens.
Ces partis qui ont joué aujourd’hui à découvert n’ont pas regardé au-delà de leur nez par myopie ou beaucoup plus par calcul politicien, en donnant à l’adage populaire l’argent n’a pas d’odeur, toute sa dimension. Le Tunisien est pourvu de beaucoup de bon sens et de sagesse. Il est peut-être crédule, candide mais certainement pas niais ni nigaud. Il saura faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie et exercera son rôle, en sanctionnant ces piètres de partis le moment venu et donner ainsi la preuve de sa maturité. Il est actuellement sonné voire assommé par tout ce qui se passe autour de lui mais il n’a sûrement pas perdu conscience.





    

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