vendredi 2 décembre 2011

Un complot qui ne dit pas son nom



Comploter contre qui ? Contre la volonté de tout un peuple, contre une révolution menée particulièrement pour la Liberté, la Démocratie, l’Equité et l’Egalité des chances. Ce qui vient de se passer aujourd’hui à la constituante est digne d’un film Hitchcockien, des tours déjoués,du suspense à profusion, des retournements de situations…
Le passage en force d’Ennahdha, parti ayant le plus de sièges à l’assemblée mais pas la majorité, a avorté. Il se traduit par une volonté avérée à mettre la main sur toute la vie politique du pays et pour longtemps en feignant oublier que la constituante est élue pour une année seulement (organisation de l’exécutif, fonctionnement et mode de scrutin au sein de l’AC)
En présentant ses projets  devant les différentes commissions de l’Assemblée, Ennahdha a voulu prendre les élus de la Nation pour des enfants de chœur. Ils ont dû vite désenchanter. Aucune proposition n’est passée. Ce fait du prince (despotisme et arbitraire) laisse tout un peuple pantois quant aux vraies intentions d’un parti pour lequel il a voté en masse et auquel il a accordé sa confiance pour gérer le pays et contribuer à l’élaboration de la constitution. Avec de tels actes, de telle manigance ils ont voulu tromper tout un pays qui sortait de la pire des dictatures. De même, ils ont trahi tous ceux qui ont voté pour eux. Nul ne voulait voir s’installer chez nous un nouveau pouvoir absolu et de surcroit théocratique. Encore une fois, les masques sont tombés sur les vrais mobiles de ceux qui croient être investis d’une autorité religieuse. Leurs desseins sont maintenant sans voiles et ils peuvent jouer dorénavant à visage découvert sans fard ni niqab.
La preuve a été donnée encore une fois sur leurs réelles intentions. S’emparer du pouvoir, l’accaparer le plus longtemps possible pour instaurer par la suite un régime autocratique « Califatique ». Une phrase s’impose à mon esprit, prononcée par une condamnée à mort devant l’échafaud : ô Liberté, et moi j’ajouterais, ô Démocratie, que des crimes on commet en vos noms.  
Deux questions antinomiques se posent aujourd’hui dans la tête du commun des mortels. Est-ce qu’ils ont agi ainsi par angélisme, naïveté, innocence, inexpérience voire incompétence  eux, il faut l’avouer qui ne sont pas rompus à la chose politique, complètement déconnectés de la réalité ou bien,  leur démarche est sciemment  construite, élaborée par leurs idéologues ? Un vrai coup d’Etat fomenté constitutionnellement. Personnellement je pencherais beaucoup plus pour dire que ce n’est nullement sans intentions malignes qu’Ennahdha a essayé de frayer ce passage en force. Heureusement que tout cela se passe tout à fait au début du parcours postélectoral. Ainsi à quelque chose malheur est bon.
Elus de la nation, doublez de vigilance, déjouez tout ce qui se trame et faites rempart à la déferlante islamique. J’espère que cela ne soit pas un vœu pieux et que le proverbe français soit réellement vérifié. Tel est pris qui croyait prendre.     

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