Jeudi 18 Novembre 2010,
A J – 3 … L’échéance approche à grands pas … Nous ne sommes plus qu’à mi-chemin du « Big Day » … A mi-chemin de « The Big Truth » … Mais surtout à mi-chemin de l’apaisement de tous les esprits !
Que ce soit positif ou négatif, chacun des deux protagonistes n’attend plus que ce jour … Le jour où il pourra finalement souffler et tourner la page, ainsi que reprendre le court de sa vie jusqu’à la prochaine confrontation … Mais heureusement me diriez-vous ce n’est que dans quelques mois. Les esprits auront alors le temps de s’apaiser, de se calmer et surtout d’oublier pour les uns comme pour les autres.
Ce Derby, vient durant une semaine de « Aid », semaine de sacrifices, semaine d’obligations religieuses. Maintenant que les bains de sangs [au sens propre du terme] sont fini (Rabbi nchallah yahiikom lamthelou). C’est un autre bain de sang [au sens figuré] qui se met en place, les esprits ne sont plus préoccupés par les moutons et les barbecues … Place à cette guerre froide, qu’est le Derby!
Un match de 90 mn qui fait parler de lui pendant 2 longues semaines. Vous me demanderez : « Pourquoi 2 longues semaines ? ». La réponse est d’une simplicité sans équivoque, le Pré-Derby est la semaine où la tension monte, où plusieurs questions se posent, où plusieurs débats sont remis au goût du jour.
Il y a ensuite le Post-Derby, encore une fois une semaine lourde à supporter par les vaincus … Une semaine où d’autres questions se posent, mais surtout la semaine, où il faut faire face au camp adverse la tête haute … Parce qu’on n’aime pas ou déteste une équipe du jour au lendemain, parce que ce même tableau se reproduira pour encore bien des Derbies.
Ne brûlons pas les étapes … Vivons ces semaines, étape par étape, car là se trouve la beauté de cet évènement.
A J – 3, de ce match, ou plutôt de cette rencontre. Non même pas ! Il n’y a pas de termes adéquats pour qualifier cet évènement [Je l’appellerai donc évènement]. Les nerfs sont de plus en plus tendus … La tension est palpable … Chacun en va de sa propre initiative pour montrer la suprématie de son équipe.
On verra les fanions de plus en plus présents sur les pare-brises des voitures … On entendra de plus en plus les chants des Ultras de chaque équipe … On verra les ventes de produits dérivés s’accroître plus qu’a l’habitude …
On remarquera que chacun aussi en profite à son échelle. Le petit revendeur sur la grande avenue, le fast-food de la cité, les boutiques de sport de tout un pays… Chacun en va de son propre intérêt …
Le Derby n’est pas un match comme les autres, le Derby n’est pas une rencontre comme les autres, le Derby n’est pas une journée comme les autres … Tout autour du Derby devient spécial, tout devient unique … Tout devient « Derby ».
A J – 3, on est moins attentif, on est moins appliqué, on est moins concentré … Il n’y a qu’un seul sujet qui ne quitte pas nos esprits, c’est ce mot « Derby » …
Les journaux se vendent comme des petits pains, info ou intox … Bons ou mauvais … Tout se vend… Tout se lit … Les émissions « sportives », rencontrent des records d’audience, les parcs sont bondés, les têtes sont toutes ailleurs.
Du jeune écolier qui veut à tout prix se montrer devant ses camarades de classes, au jeune lycéen dont c’est la seule raison d’être [cette semaine]. De l’étudiant qui prépare sa maitrise au chef d’entreprise qui vend ses produits … Tous n’ont qu’une préoccupation : Le Derby.
Avec cette montée de tension … Avec cette montée de stress … Les nerfs lâchent aussi … Les insultes fusent … Chacun protège son équipe … Chacun défend ses couleurs … Tout le monde clame plus que jamais son appartenance … La manière importe alors peu du moment qu’on ne laisse pas l’autre « salir » notre « amour ».
On verra des meilleurs amis se disputer … Des amoureux se séparer … Des « mauvais » garçons se battre … Jusqu’à des membres d’une même famille se traitant comme des ennemis.
Chacun de nous devient plus « croyant », plus « reconnaissant envers le bon dieu » … On entendra alors partout où on ira « Ya rabbi maana » … « Ya rabbi onsorna » … Ainsi que d’autres expressions dans le même champ lexical.
A J – 3, on ne parle plus d’histoire, on n’évoque de moins en moins le passé … La tendance change elle passe aux « menaces » … Chaque supporter, menace son « frère ennemi » du score, on entendra parler de scores improbables, de scores qui relèvent de la fantaisie, de scores qui ne sont tout simplement pas réalistes. Mais aussi de scores pessimistes, de scores incroyables, de scores tout simplement pas faisables.
Clubistes, ne vous faîtes pas d’idées, un 5 – 0 n’est pas faisable … Espérantistes ne vous faîtes pas d’idées non plus le temps des 4 – 0 est révolu … Clubistes ne sous-estimez pas une bête blessée et Espérantistes ne sur-estimez pas une équipe meurtrie …
Et c’est là qu’on entend partout les mots « Grinta », « Glayyeb », « Rjel » … Oui le Derby est synonyme de tout ce champ lexical … Oui le Derby n’est jamais gagné d’avance … On ne peut jamais deviner le score du Derby … On ne peut pas faire quelconque pronostic … Si Paul le poulpe était encore en vie, il ne pourrait trancher … Car un Derby se joue sur le terrain.
On voudrait tellement rêver du score, on voudrait tellement avoir une longueur d’avance sur les autres, on voudrait tellement être à la place de Garry Hobson [Early Edition ou Demain a la une], on voudrait tous être médiums, rien que pour apaiser notre esprit … Mais au fond, on aime tous cette adrénaline que nous procure ce Derby, ce stress, cette attente interminable mais ô combien excitante …
Je voudrai bien me la jouer neutre, analyser cet évènement sans pour autant me mettre dans la peau de l’un ou de l’autre, mais il m’est difficile de le faire … A J – 3, cet « état d’esprit » dépasse mes capacités, comme tout bon supporter des uns comme des autres.
Alors, chers Clubistes, chers Espérantistes … Calmez vos nerfs … Encore 3 jours … Encore 72h … 4320 minutes … 259200 secondes … Il ne reste plus beaucoup à attendre, le Derby c’est pour bientôt … Patience … Patience et a nous la délivrance !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire