Dans un passé très proche et échéance électorale oblige,
Ennahdha n’appréciait pas beaucoup le discours et les gestes provocateurs, qui
selon lui ne faisait que mettre de l’huile sur le feu. Il fallait arriver à la
constituante coûte que coûte, à moindre
frais et sans coup férir. Leur réaction mitigée après la projection du film de
Nadia El Feni et la programmation de Perspolis sur Nesma TV ne peut que
confirmer cette thèse.
Nos futurs gouvernants ont toujours cultivé le trouble,
l’ambiguïté et prêché la non transparence. Ils n’ont pas cette honnêteté
intellectuelle pour exprimer clairement le fond de leur pensée sauf pour
certaines occasions, faisant étalage de
leurs manœuvres politiciennes sournoises. Hamadi Jbali, candidat déclaré d’Ennahdha
pour occuper les premières loges du pouvoir, appelle à l’instauration du
sixième Califat en Tunisie républicaine. Provocation, calculs politiques,
lapsus linguae pour signifier 2ème république ou connivence douteuse avec
l’aile radicale du mouvement. C’est tout cela à la fois. Un ballon d’essai à
haut risque pour jauger une réaction qui tarde à venir de la part de toute une
société sous le choc et en profonde léthargie.
Ces déclarations et
ces dérives devront servir de détonateurs à une crise larvée que va vivre notre
pays dans les prochaines semaines.
Avant de prendre les rênes, et au lieu d’accumuler bévues et
errements, H. Jebali aura besoin de tout le savoir- faire du vieux routier pour
gérer un pays qui va de mal en pis. L’exil ou la prison ont eu raison de lui.
Ils l’ont complètement déconnecté de la
réalité du pays qu’il va gouverner. Il a tout intérêt maintenant à avoir
l’expérience requise pour la gestion des affaires de la Nation. Maintenant
après les divagations de notre futur Calife, on ne peut qu'espérer qu'à chaque
chose malheur est bon.
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