jeudi 23 juin 2011

Histoires à lire avec modération


1/ Piètre retrait         
La discussion d’une loi réglementant le financement des partis politiques a suscité une levée de boucliers de la part de certains partis peu regardants sur la provenance de l’argent dont ils disposent. Rien n’empêchait  la Haute Instance de se pencher sur une question aussi cruciale. Résultat : tergiversations chez les uns, mutisme absolu chez les autres, avec un retrait de la Haute Instance pour les ultras.
J’ai toujours pensé qu’une démocratie se construit au quotidien au fil des jours et qu’il est judicieux de discuter et de poser les règles d’un jeu démocratique la veille d’une élection aussi déterminante pour le devenir de notre pays. Refuser de s’inscrire dans cette logique dénote premièrement  qu’une révolution mentale chez ceux qui refusent la transparence serait salutaire pour leur survie et deuxièmement comprendre que, même  si les performances électorales sont tributaires et conditionnées par la capacité et l’habilité à drainer l’argent, cela aura pour corollaire de nous éloigner de l’objectif majeur de cette révolution qui est l’instauration de la démocratie et nous mener directement à une ploutocratie, chose  que bannit toute une jeunesse.
2/ l’Hirondelle fera-elle le printemps ?
Je peux nourrir un espoir légitime de voir une Tunisie libre, démocratique et débarrassée des forfaitures commises sous l’ancien régime où les pouvoirs sont distincts, autonomes et souverains. Ce n’est nullement un vœu pieux malgré toutes les tentatives de certains ne tirant pas dans le sens de l’Histoire et un environnement quotidien qui n’appelle pas à un grand optimisme.la Tunisie est à présent en phase avec le monde moderne et porteuse à nouveau de sens après le 14 Janvier . Mais hélas sera-t-elle un exemple unique avec l’Egypte à avoir tenté et surtout réussi leurs examens de passage ? Rien n’est encore gagné.la démocratie et la révolution sont des processus lents et se construisent sur le moyen et long termes.
Nous assistons aujourd’hui dans le Monde arabe à une expérience révolutionnaire qui a sombré dans des guerres civiles dont personne ne peut prédire l’issue et  à une classe politique dirigeante avide et insatiable, prête à tout sacrifier pour s’agripper au pouvoir. On dit que l’Histoire est un éternel recommencement. Cela me fait penser à Néron, un certain empereur Romain…  
Mehdi Ayadi

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